Wilkens Mathieu
Étoile montante du noble art
Wilkens Mathieu, le plus jeune boxeur de l’écurie du groupe The Eye of the Tiger, est d’une maturité déconcertante : le Sidney Crosby du noble art!
Fort d’une fiche de 30-2 chez les amateurs avec quatre K. O., il a commencé sa carrière chez les pros sous les chapeaux de roues (9-0), toujours invaincu. Il a affronté des boxeurs aguerris, comme le pugnace polonais Gorgon, sans pour autant être intimidé. À 19 ans, il a déjà beaucoup de millage dans le corps. Sa carrière chez les amateurs l’a amené à voyager en Allemagne, en Hongrie et en Espagne, et à disputer des combats devant plus de 10 000 personnes au Centre Vidéotron.
Son intérêt pour la boxe date de longtemps. En effet, il a grandi dans ce milieu. Son père et ses deux frères, dont son mentor Lexson, ont aussi fait carrière chez les pros. Lexson, le plus jeune champion de la North American Boxing Federation, lui a montré le bon chemin à suivre, les pièges à éviter et le comportement à adopter dans les entrevues avec les médias. Celui qui a remporté deux ceintures de champion en carrière a accroché ses gants pendant la pandémie pour se lancer dans le monde des affaires avec son frère Kensley.
Pour sa part, Wilkens cogne déjà à la porte de l’élite mondiale dans sa catégorie (les 168 lb). Dominé par Canelo Alvarez et David Benavidez, il vise le top 15 en 2025 et un championnat du monde dans sa catégorie à moyen terme. Il espère éviter les blessures et faire carrière pendant une dizaine d’années dans la boxe. Son plan d’après-carrière est déjà établi : le démarrage d’une compagnie de transport qu’il aimerait exploiter avec ses frères.
WILKENS EST FORT BIEN ENTOURÉ
Il considère le grand manitou The Eye of the Tiger, Camille Estephan, comme un deuxième père. Son entraîneur, Mike Moffa, est aussi d’une importance capitale à ses yeux. Ce dernier ne néglige aucun détail à l’entraînement, et cela profite à Wilkens qui, s’entraînant trois heures par jour, est un élève modèle. Il regarde aussi beaucoup de vidéos sur des combats et a même déménagé à Brossard pour poursuivre sa carrière. Il relaxe l’été en allant à la pêche, en communion avec la nature.
« Il me fallait déménager dans la région de Montréal pour les entraînements », confie le sympathique boxeur, conscient que le Québec a une très bonne réputation en boxe sur la scène mondiale. « Nous avons les meilleurs entraîneurs : Marc Ramsay, Stéphane Larouche, Mike Moffa. Ils ont formé plusieurs champions du monde comme Lucian Bute, Éric Lucas, Jean Pascal, Artur Beterbiev, etc. On a une culture de boxe au Québec. J’ambitionne de poursuivre la tradition », raconte le jeune Mathieu, qui gère bien ses émotions dans un ring.
CRÉDIT À SA MÈRE, MARIE-JOSÉE
Wilkens parle en ces termes de sa mère, Marie-Josée Jobidon, avocate à Québec. « J’ai une mère exceptionnelle. Elle était sévère à la maison, mais avec raison : nous sommes trois garçons! Jamais, cependant, elle ne m’a imposé quoi que ce soit, par exemple poursuivre mes études. Je n’aimais pas l’école, et elle a respecté mon choix. Lorsque je m’entraînais à Québec, elle venait me reconduire et faisait ses devoirs en attendant que je finisse l’entraînement. Elle a toujours été très compréhensive avec nous. Elle assiste à tous mes combats », de conclure Wilkens Mathieu, qui voue une admiration sans bornes pour sa mère, laquelle peut être fière de sa progéniture!
