YAN BOUCHARD, de la restauration à l’aviation

Yan Bouchard est directeur des affaires corporatives chez Chrono Aviation depuis 2016. Lorsqu’un client a besoin de louer un avion, c’est à lui qu’il fait sa requête. Qu’il s’agisse de trouver un Pilatus pour neuf passagers, un Boeing 737 pour plusieurs centaines de personnes ou un cargo, Yan Bouchard se charge de lui vendre un vol puis de l’organiser, avant de passer le relais au service à la clientèle.

Voyage de pêche, escapade à New York ou à Boston, remerciement d’une société à ses employés, transport de mineurs ou de travailleurs de la construction dans des zones reculées; les raisons pour lesquelles un particulier ou une entreprise souhaite réserver un vol nolisé sont nombreuses. Quel que soit le besoin, Yan Bouchard s’efforce de répondre aux demandes de ses clients dans les délais voulus, ce qui, par les temps qui courent, n’est pas toujours facile. Chrono Aviation, comme la plupart des entreprises aujourd’hui, doit en effet jongler avec la pénurie de main-d’oeuvre. C’est d’ailleurs le principal défi auquel le directeur est confronté actuellement.

Le 24 décembre 2016, deux pilotes de Chrono Aviation ont sacrifié leur soirée de réveillon afin de ramener de Toronto un organe destiné à un patient de Montréal. « Grâce à cette mission, nous avons sauvé une vie. C’était très touchant », se rappelle Yan Bouchard.

Mais ces défis ne lui font pas peur. Au contraire, ce que l’homme aime le plus dans son travail est de trouver des solutions pour que tout fonctionne comme sur des roulettes. Pour cela, il collabore étroitement avec les autres départements de la société, en particulier celui des opérations et celui du service à la clientèle. Ce travail d’équipe est essentiel lors de missions complexes. Yan Bouchard se souvient notamment d’un mandat, au début de la pandémie, qui consistait à rapatrier des ressortissants canadiens au Guatemala. « À cause de l’épidémie de COVID-19, le pays avait fermé toutes les lignes aériennes. Nous avons donc été chargés d’aller récupérer des citoyens canadiens coincés là-bas. »

DES MISSIONS ORIGINALES

D’autres missions, en plus d’être compliquées, sortent parfois de l’ordinaire. Par exemple, en juin 2017, un employé du ministère de la Faune l’a contacté parce qu’un béluga était pris au piège dans la rivière Népisiguit au Nouveau-Brunswick. La mission : aller le chercher pour le ramener dans les eaux du fleuve Saint-Laurent. « Nous avons envoyé un Pilatus, notre plus petit appareil. Mais il fallait prendre des précautions particulières pour ne pas que l’eau entre en contact avec ses composantes électroniques. Notre équipe a donc construit une piscine miniature qu’elle a installée à bord de l’avion. Une équipe d’experts a arrosé le béluga durant tout le vol, pour le garder bien hydraté. Une fois à l’aéroport de Rivière-du-Loup, l’animal a été transféré dans un camion, puis relâché au port de Cacouna. Ça reste un magnifique souvenir », raconte l’homme avec fierté.

L’année d’avant, le 24 décembre 2016, deux pilotes de Chrono Aviation ont sacrifié leur soirée de réveillon afin de ramener de Toronto un organe destiné à un patient de Montréal. « Grâce à cette mission, nous avons sauvé une vie. C’était très touchant », se rappelle Yan Bouchard.

S’il est aujourd’hui très à l’aise dans ses fonctions et respecté de tous, rien ne le prédestinait pourtant à faire carrière dans le domaine de l’aviation. Avant d’intégrer l’entreprise il y a six ans, Yan Bouchard était en effet propriétaire d’un bar-restaurant à Québec. C’est Vincent et Dany Gagnon qui l’ont approché pour diriger les affaires de l’entreprise. « J’ai commencé à travailler dans le domaine de la restauration dès l’âge de 14 ans. J’avais fait le tour et envie d’un nouveau défi. Dany et Vincent sont arrivés au bon moment », explique le directeur.

Alors que l’entreprise croît à une vitesse phénoménale, Yan Bouchard voit son avenir lié à celui de la compagnie pour plusieurs années. De plus en plus, il s’implique au sein d’un nouveau service, Chrono Aviation Cargo, qui propose des vols à bord d’un gros appareil, le Boeing 737-800 SF. Celui-ci est capable de transporter jusqu’à 52 000 livres de marchandises. « Je suis en train de développer un tout nouveau marché et c’est vraiment très motivant », conclut le directeur.

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