Les portraits pixélisés d’André Monet

Depuis deux ans, André Monet vit avec sa femme, Joanne Vrakas, et leurs deux enfants, à Ekali en Grèce. Alors qu’on le connaissait pour ses portraits de célébrités fabriqués à partir d’un collage de fragments de journaux, de livres et de peinture, l’artiste montréalais s’apprête à présenter une nouvelle série de portraits pixélisés nommée Dot Art à la Galerie de Bellefeuille à Toronto ainsi qu’à la Mamush Gallery en Grèce.

L’historien de l’art Gilles Genty disait que « la seule matière de la peinture, c’est la lumière ». De fait, depuis qu’André Monet a posé ses valises en Grèce, ses portraits de personnalités sont traversés de couleurs comme autant de rayons de soleil. Si l’inspiration est toujours la même – le cinéma, la photographie, la musique, la littérature – l’on sent ainsi que le peintre s’est laissé imprégner de la douceur et de la lumière méditerranéenne qui l’entourent désormais au quotidien. Lui-même nous avoue qu’« il est difficile de faire du monochrome ou du noir et blanc en habitant Athènes ».

Cette nouvelle situation géographique marque également la naissance d’une série de portraits axée sur la pixélisation. Cette technique, qui consiste à peindre un visage carré après carré après l’avoir préalablement quadrillé, a été popularisée dans les années soixante-dix par le peintre américain Chuck Close, l’un des principaux représentants du courant hyperréaliste. Le portrait est présenté en grand format, et, alors qu’il est d’une fidélité quasi photographique de près, il ne laisse voir qu’une multitude de taches colorées de loin, tel un écran pixélisé.

Fasciné depuis toujours par la fragmentation, André Monet dit s’être inspiré du travail de Chuck Close pour ensuite « aller plus loin et apporter un côté graphique à chaque oeuvre ». Traité comme une carte dont la topographie est un terrain de jeu, chaque visage présente ainsi une texture et un souci du détail impressionnants. La production d’un tableau peut d’ailleurs occuper l’artiste durant plusieurs semaines, puisque chaque petit carré est minutieusement peint à la main.

Alors qu’une première série sur les dieux grecs a vu le jour l’an passé, la plus récente s’appuie sur les personnalités iconiques qui ont fait la marque de commerce de l’artiste. On y retrouve donc David Bowie, Marilyn Monroe, la reine d’Angleterre ou encore Brigitte Bardot. Au total, dix tableaux seront exposés à la Galerie de Bellefeuille de Toronto en juin.

 

Les oeuvres d’André Monet peuvent aussi être vues à la Galerie de Bellefeuille de Montréal et à la galerie Clarendon Fine Art à Londres.

 

Pour en savoir plus, visitez www.andremonet.com

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